Plan de gestion des sédiments

La Mission Interministérielle d’Aménagement du Littoral (MIAL) a mis en place un plan de développement durable du littoral en 2002-2003. Ce plan prévoyait de prendre en compte l’érosion et de bâtir un schéma régional de gestion de l’érosion. C’est dans ce contexte qu’ont été élaborées les orientations stratégiques pour la gestion de l’érosion.

Les objectifs de la démarche étaient de :

  • Définir et faire partager la politique de gestion de l’érosion à l’échelle du L-R.

  • Fournir une vision globale et homogène des aléas et des enjeux

  • Proposer des modes de gestion de l’érosion par secteur

  • Définir des secteurs d’intervention prioritaires

C’est le document fondateur de la politique de gestion de l’érosion au niveau régional. En parallèle, l’État et la Région ont impulsé en L-R depuis 2002 l’arrêt de l’artificialisation du littoral et la gestion de l’érosion par des techniques souples et réversibles dont le rechargement de plage. Cette technique nécessite de préciser certains aspects : Quelles sont les sources de sable utilisables ? Comment gérer dans le temps ces rechargements ? Comment répartir et utiliser ces gisements ? Sur la base des projets en cours, on peut évaluer à près de 6 millions de m3 les besoins en sable au niveau régional à l’horizon 2020. S’assurer de la disponibilité de la ressource et encadrer son utilisation revêt une importance stratégique pour le moyen terme. La solution passe par l’identification des gisements utilisables (en particulier la recherche et les modalités d’exploitation de sables sous-marins) et la mise en place d’une gestion concertée et programmée des stocks de sable se déplaçant sur le littoral.

Objectif généraux

La mise en place d’un schéma régional de gestion des stocks sableux doit raisonner par cellule sédimentaire et prendre en compte les apports (ou les piégeages) par bassin versant. Le schéma se doit d’aborder trois dimensions :

en terme de connaissances :

  • Connaître les budgets sédimentaires de chaque cellule sédimentaire sur le littoral

  • Proposer différents moyens d’augmenter ses budgets sédimentaires dans les cellules les plus sous alimentées

  • Suivre et connaître les volumes de sables se déplaçant sur le littoral

  • Disposer d’une connaissance (données,…) permettant de planifier la périodicité des rechargements

  • Connaître les zones de stockage des sédiments (amont des ouvrages) que l’on exploite pour recharger les plages

  • Mesurer les pertes de sédiments vers le large (ou piégés à l’intérieur des terres)

  • Mesurer l’impact des aménagements (ouvrages portuaires, digues, épis, brise-lames,…)

en terme « administratif » :

  • Définir pour chacune des zones de stockage de sédiments, l’utilisation la plus pertinente : ramener les sédiments à l’amont (Backpass) ou leur faire passer l’obstacle (Bypass)

  • Définir les conditions de réalisation de ces mouvements : à l’intérieur d’une cellule sédimentaire ou en dehors de la cellule sédimentaire

  • Optimiser les procédures permettant la gestion dans la durée de ces rechargements successifs : suivis et déclenchement de la procédure de rechargement d’entretien en fonction du recul de la plage, étude de la possibilité d’autorisation « allégées » pour les rechargements successifs effectués dans les mêmes conditions que le rechargement initial

en terme environnemental :

  • Proposer, en fonction des enjeux, des protocoles d’évaluation de l’impact environnemental de la gestion sédimentaire sur le plan de l’évaluation de l’état initial, de la détermination des impacts et des modalités de suivi

  • Évaluer en amont, les impacts potentiels de l’exploitation des sables du large afin d’orienter au mieux la réflexion

  • Permettre la prise en compte de l’impact environnemental en amont de la prise de décision

Périmètre géographie

L’approche sera menée à l’échelle régionale du Languedoc-Roussillon. Le périmètre géographique concerné est celui des cellules sédimentaires du littoral sableux du Golfe du Lion qui s’étend ainsi de la plage du Racou à Argelès sur mer au Petit Rhône sur la commune des Saintes Maries de la Mer. Compte tenu du fonctionnement sédimentaire, l’approche sera aussi menée en tenant compte des bassins versants des principaux fleuves. Les sables du large situés sur le plateau continental font aussi partie du périmètre géographique du plan.

Actions à mettre en œuvre au titre du plan de gestion régional

Le plan de gestion des sédiments comprendra plusieurs composantes :

  • la conduite du projet et la communication associée à la mise en œuvre du plan

  • l’établissement des éléments de référence techniques du plan

  • une approche socio-économique intégrant le développement d’outils d’aide à la décision et d’indicateurs sur l’évaluation de l’impact environnemental et évaluation des coûts aux échelles de temps comptables avec le changement climatique (2030, 2050, 2100)

  • un développement spécifique relatif à l’exploitation des sables du large

  • la mise en œuvre d’un serveur cartographique dédié à la capitalisation des éléments du plan

Objectifs opérationnels

L’étude vise à établir les éléments techniques de référence afin de déterminer des modalités de gestion durable des sédiments à l’échelle du littoral régional. A ce titre, les objectifs prioritaires de l’étude sont :

  • déterminer les bilans sédimentaires de chaque cellule

  • proposer des modalités de gestion sédimentaire à l’échelle de ces cellules

Production attendue au titre de l’établissement du Plan de Gestion des Sédiments

Le Plan de Gestion des Sédiments comprendra :

  • 1 rapport sur les pratiques actuelles de gestion des sédiments côtiers et fluviaux sur le littoral languedocien

  • 1 rapport sur les pratiques de gestion des sédiments des autres pays (Europe, Canada , Japon, Etats-Unis, …)

réseau tempêtes

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  • 1 rapport sur le bilan sédimentaire de chaque cellule sédimentaire assorti de propositions d’actions de gestion des déficits ou gains

  • 1 note intermédiaire détaillée sur les investigations, actions ou données complémentaires à acquérir

  • 1 SIG de synthèse sur les données existantes ayant trait à la dynamique sédimentaire. Ces données seront destinées à intégrer la plate-forme d’études.

  • 1 rapport de propositions sur la gestion sédimentaire par cellule à l’horizon 2030, 2050 et éventuellement 2100. Ces propositions serviront de base à l’évaluation financière et à l’évaluation des impacts environnementaux des modes de gestion.

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Télécharger le rapport : LES PRATIQUES DE GESTION DES SÉDIMENTS DANS LE LANGUEDOC-ROUSSILLON (version provisoire)

Télécharger le rapport : LES PRATIQUES DE GESTION DES SÉDIMENTS À L’ÉCHELLE MONDIALE Novembre 2010