L’évolution de la morphologie du littoral et du trait de côte représente des facteurs importants dans la planification territoriale, surtout vu par le prisme de l’augmentation de l’élévation du niveau de la mer liée au réchauffement climatique. Aujourd’hui, les simulations à long terme restent difficiles, et seules des formulations semi-empiriques permettent d’appréhender, sous certaines hypothèses, l’évolution future du trait de côte. Cette étude, menée par le BRGM, vise à évaluer la pertinence de ces outils prédictifs sur le littoral du Languedoc-Roussillon, en appliquant ces formulations, basées principalement sur la loi de Brünn (1962), sur des sites pilotes représentatifs du littoral régional. Les modèles utilisés prennent en compte le paramètre de la vitesse de l’élévation du niveau, cette particularité permet de tester les impacts de l’évolution du trait de côte avec les différents scénarios d’élévation du niveau de la mer.

Dans un premier temps, une synthèse des méthodes disponibles pour évaluer l’évolution du littoral à long-terme est proposée. Elle fait le point sur les hypothèses, avantages et limites de chacune des techniques disponibles.

La seconde phase de l’étude vise à appliquer ces différentes méthodologies sur des sites-pilotes représentatifs du littoral du Languedoc-Roussillon. L’étude compare les résultats de chacun des sites, afin d’extraire une hiérarchie des paramètres principaux et secondaires caractérisant l’évolution du trait de côte. Les résultats des modèles montrent que les barres sous-marines, même si elles jouent un rôle primordial dans la dynamique sédimentaire, n’influent pas dans les différents scénarios projetés. Elles sont considérées comme stables dans le passé et par conséquent stables dans le futur. En revanche, la morphologie du cordon dunaire joue un rôle important dans l’évolution du trait de côte. En effet, il conditionne les zones vulnérables du littoral où le trait de côte risque de décrocher dans le temps. L’étude montre que les zones les plus sensibles se trouvent en aval des ouvrages servant à la protection du trait de côte.

Pour conclure l’utilisation de modèles semi-empiriques, en y intégrant l’effet de la remontée accélérée du niveau de la mer, est intéressante afin de caractériser l’évolution du recul du trait de côte. Cela permet notamment d’affiner les cartographies de vulnérabilité du littoral.

Les limites de l’étude

Bien que validés sur des sites pilotes, les modèles d’évolution à long-terme du littoral repose sur des hypothèses simplificatrices tells qu’une dérive littorale ou des apports sédimentaires constants. En conséquence, les résultats sont à utiliser en tant que tendances d’évolution et non en recul ou position absolue du trait de côte futur.

Produits de l’étude

les produits de l’étude sont deux rapports : le premier sur l’état des connaissances sur les méthodes d’évaluation de l’évolution à long-terme du littoral, et le second sur l’application de ces méthodes sur des sites-pilotes représentatifs du littoral du Languedoc-Roussillon. Ils sont téléchargeables ci-dessous.