Synthèse de la tempête Monica (09/03/2024)

La tempête du 8 au 10 mars 2024 a atteint le seuil 2 (Hs > 4 m) mobilisant les agents pour les observations de terrain. Cet événement a déclenché la réalisation automatique du bulletin post-tempête complet.

La tempête, associée à la dépression MONICA, est une tempête de Sud qui a atteint son pic à 22h30 (UTC), le 09-03-2024. Les hauteurs de vagues au large (H1/3) ont atteint 4.3 m et 4.3 m, aux houlographes de Sete et Espiguette (périodes de retour inférieure à 1 et entre 3 et 5 ans, respectivement). Les niveaux d’eau maximum enregistrés (SHOM, données validées) sont de l’ordre de 0.84 m NGF au marégraphe de Port-Camargue (soit environ 1.12 m cote marine). Les vents moyens, de 180.0°N, ont atteint des valeurs maximales de l’ordre de 90.0 km/h, le 09-03-2024 à 15h à la station de Cap Bear. Les pluies ont par ailleurs atteint 5.6 millimètres en une heure, le 09-03-2024 à 15h, à la station de Montpellier. L’événement a fait l’objet d’une mise en vigilance vagues-submersion (jaune) par Meteo-France dans l’Hérault et le Gard.

Bien que les hauteurs de vagues soient globalement restées modérées (périodes de retour inférieure à 1 an, à l’exception de l’Espiguette où elle est comprise entre 3 et 5 ans), cette tempête de Sud était associée à des niveaux d’eau relativement importants qui ont pu générer localement des impacts sur le littoral. Etant donné l’orientation de la houle (de sud), ce sont essentiellement les littoraux gardois et héraultais qui ont été concernés.

De manière générale, les observations recueillies par le réseau lors de cet événement (environ 71 observations remontées) mettent en évidence des impacts modérés avec une submersion faible et localisée, une érosion localisée et des dégâts qui restent de très faible ampleur :

  • En terme d’érosion : Les érosions sont localisées sur certains secteurs, mais sont parfois importantes. On note des reculs importants des cordons dunaires sur le secteur du Grau-du-Roi (Espiguette, Boucanet), du petit-travers (Mauguio-Carnon) mais également sur d’autres secteurs connus comme sensibles : Vias et Sainte-Marie-la-mer où les entailles d’érosion dans le cordon atteignent parfois 2 m de haut. Sur les sites les plus impactés, les reculs du trait de côte sont de l’ordre du mètre à quelques mètres ;
Monica Erosion
  • En terme de submersion : les submersions restent modérées et se traduisent la plupart du temps par des inondations partielles ou totales des plages, et quelques cas localisés de franchissement. Les secteurs les plus touchés sont sur le littoral du Gard, de l’hérault (Palavas-les-flots, Valras-plage), et sur les plages basses de l’Aude facilement submersibles avec le niveau d’eau atteint : Narbonne, Port-la-Nouvelle, Gruissan ;
Monica submersion
  • En terme de dégâts : les observations montrent que les dégâts constatés sont peu nombreux, globalement associés aux érosions. Ils se limitent à des chutes de ganivelles (Sainte-Marie-la-mer, Saint-Cyprien) ou la mise à nu des big-bags à Vias.
Monica Degats

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Et téléchargez le bulletin complet des observations réalisées