Etude CETE Méditerranée pour le compte de la Région Occitanie, février 2009.
Objectif :
Déterminer le coût prévisionnel sur trente ans des protections envisagées par l’étude sur les orientations stratégiques de 2003.
Résumé :
Afin de déterminer les coûts prévisionnels, il est nécessaire de connaitre les coûts unitaires, à savoir les investissements et le coût d’entretien liés aux ouvrages. Différents types d’aménagement du littoral sont identifiés et leurs coûts analysés : les méthodes lourdes, douces et les nouveaux procédés. Les méthodes lourdes font références à la construction d’ouvrages fixes immergés ou émergés, qui interrompent un transit, permettant de bloquer des transits sédimentaires ou d’atténuer l’énergie des vagues. Les méthodes douces font références à des techniques de génie écologiques dont le but est de travailler avec la nature en l’aidant à retrouver son équilibre. Et enfin les nouveaux procédés tels que le drainage de plages ou les atténuateurs de houles sont un peu un mix des deux, ils ont aussi pour but de lutter contre l’érosion.
A travers une revue bibliographique peu fructueuse (seulement 4 études énoncent les coûts unitaires), l’étude a réalisé un tableau identifiant les coûts unitaires des différentes techniques de protection du littoral. Même si des prix unitaires ont été identifiés, plusieurs limites amènent à utiliser les informations sur les projets en cours plutôt que ceux présentes dans la revue bibliographique. Il a ainsi été choisi de se baser sur les prix de 7 opérations en cours en 2010 dans le cadre du CPER (Contrat de Plan Etat-Région 2007/2013).
En effet, pour chacune des opérations, on étudie : la pertinence des prix disponibles pour calculer le coût unitaire, la comparaison des coûts unitaires avec ceux de la revue bibliographique et la prospective des coûts unitaires par secteur sur les trente prochaines années.
Pour mémoire, les modes de gestion du littoral issus des orientations stratégiques de 2003 sont au nombre de trois : modification du transit sédimentaire, restauration de l’équilibre naturel et le recul stratégique. Les projets qui ont été considérés pour définir les coûts des aménagements, devaient correspondre à ces modes de gestion, c’était un critère de plus pour définir les prix comme pertinents.
Les résultats montrent que les méthodes dures sont les plus onéreuses, sur le long terme. En effet, la modification du transit sédimentaire (création de brise-lames ou épis) est estimée de 190.7 M€ à 232.2 M€ sur les trente années, suivant la construction. Alors que la méthode douce est la plus économique : les estimations sont de 41.5 M€ sur les trente années suivantes.
Enfin, un travail par cellules sédimentaires a été effectué (cartographie). Il a permis de déterminer les coûts de la protection du littoral en fonction des orientations stratégiques, jusqu’en 2039. Les résultats importants :
- La protection du littoral pour les trente prochaines années est estimée entre 309.5 M€ à 351 M€.
- Sachant que la côte sableuse du Languedoc-Roussillon s’étend sur 164 km, le coût total pour protéger 100 m de côte pendant 30 ans est de 188 000 € selon le scénario minimum et de 214 000 € selon le scénario maximum.
Produits de l’étude
Le rendu de l’étude est un rapport sur l’évaluation des couts de la protection du littoral accompagné d’une cartographie des ouvrages présents sur le littoral régional, téléchargeable ci-dessous.
Documents
Type | Titre | Chargé le | Poids |
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rapport 27juill2010 avec cartes 1 | 21/07/2021 | 21.7 Mo |